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shoot

 
 
Maison de shoot
 
Comment peut-on admettre que l'on soit encore contre ?
C'est quelqu'un qui s'y connait qui vous parle, ne pas comprendre que le simple fait d'encadrer les drogués en leur fournissant un produit de qualité, pas coupé avec n'importe quoi, aspirine, diverses poudres, qui n'ont rien à voir avec la drogue et sont extrêmement dangereuses.
Sans compter sur un suivi médical qui à long terme peut et doit aboutir à un sevrage complet dans des conditions d'hygiène idéales; tant au point de vue du matériel utilisé que celui de la sûreté du produit.
Voir ces malades, tels de simples et vulgaires voleurs, prêts à tout pour avoir la possibilité d'obtenir leurs doses journalières, est un peu simpliste; ce sont des êtres en extrême souffrance, il ne faut pas l'oublier.
Qui peut dire: il n'y a pas de drogué dans ma famille ? Quand on l'apprend c'est trop tard, combien de fois ai-je discuté avec des parents, des proches, qui n'avaient pas vu, je dirai qu ils n'avaient pas voulu voir...! Toutes les excuses sont bonnes, lamentable !
Nous étions 12 personnes de bonnes familles, cadres, artistes etc. Je suis le seul rescapé de cette aventure débile; embarqué à l'insu de moi même. Je n'en suis par fier pour cela, je pense aux autres, laissés sur le bord de la route de la vie comme les animaux abandonnés sur le chemin des vacances. Quel gâchis, alors que tout était positif dans nos vies respectives.
Surtout ne pensez pas: ce ne peut m'arriver, la vie vous réserve, des fois, de bien mauvaises surprises.
Donc, la création de ces maisons médicalisées est une bonne chose et pourrait éviter la perte de trop nombreuses vies. Cela peut vous choquer, je le conçois; mais si un de vos proches avait ce genre de probléme voudriez vous qu'il s'injecte ce poison dans une cave avec du matériel sans aucune sécurité ou alors au sein d'un organisme médical qui  serait capable de lui faire sortir de cet enfer en toute sécurité ?
 
                                                                                                          jlt 07/2013
 
 
 
 shootshoot
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#Posté le dimanche 11 août 2013 23:59

lettre à ma mère
 
Mam, cela fait treize  longues années que je ne peux plus te parler, sauf avec mon esprit.
Tu es partie alors que nous étions à l'apogée de nos relations, déjà que nous ne nous cachions rien, on avait atteint les sujets les plus secrets de nos vies ; je pouvais te poser toutes les questions qui m'avaient brûlées la langue quand j'étais petit et grand .
Malheureusement il me reste encore celles auxquelles je pensais avoir le temps de pouvoir de te les poser; la mort en à décidée autrement. Et puis j'avais envie d'entendre toutes tes histoires de résistance, d'étudiante, de femme , etc.
Je me souviens de nos vacances, des moments intimes,  de toi me défendant même quand j'étais en tord, telle une tigresse qui protége son petit !
Tu sais que je me connecte avec toi plusieurs fois par jour et continue à suivre tes conseils à la lettre ou presque, tu me manques terriblement, on ne peut plus se téléphoner deux fois par semaine c'est dommage,ça me remontait le moral.
Mais je suis sure que tu m'entends et je te souhaite une bonne journée dans l'éternité !
ton fils qui t'aime.
jluc
 
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#Posté le vendredi 10 mai 2013 10:35

mémoire d'outre tombe

 
 
 
 C'est vrai, il avait eu cent quatre vingt trois femmes dans sa vie ; et elles le hantaient dans ses souvenirs. Lui qui se demandait après chaque promenade combien avait-il pu tuer de fourmis et autres minuscules insectes sans le faire exprès, et de s'en vouloir toute la soirée, mais il fallait bien que pour sa santé il fasse un peu de sport. Il n'avait de cesse de se culpabiliser et de penser au mal qu'il avait pu faire.
Alors, suite à la mort de ses parents, il s'acheta une belle maison située au fond d'un parc avec une belle entrée et une allée bordée d'arbres, ainsi qu'un petit pont en pierre. Entrée qu'il n'emprunta qu'une seule fois, celle de son arrivée. Puis il se fit construire dans le sous-sol une cellule avec une petite lucarne à barreaux ; quand il n'arrivait pas à dormir il s'y refugiait après avoir fermé la porte à double tours.
Il fit un dernier tableau, représentant une feuille de chêne, juste une feuille morte avec un trou dedans.
Mais un jour il jeta les clefs, une fois enfermé, tellement il avait mal à son c½ur. C'est sa servante qui au bout de trois jours le retrouva, bravant l'interdiction d'aller en bas, inerte et fort mal en point ; le docteur le mit au lit et tenta de le sauver ne sachant de quoi il souffrait.
Pendant quinze jours il fut dans une sorte de coma, revoyant encore et encore tous ces visages et corps, qu'il avait fréquentés. Mais un seul, le faisait particulièrement souffrir, celui de sa dernière femme, la seule pour qui il eut amour et respect.
Il mourut sans que personne ne sache de quoi...
Il fut enterré, selon ces v½ux, avec une photo d'elle, un crayon, une gomme et un bloc de papier à dessin ; au pied d'un vieux chêne qui se trouvait près du petit pont.
Bien des années plus tard, il fallut le mettre dans un cimetière, alors on trouva le cercueil ouvert sans corps et un oiseau s'en envola ; de plus il y avait un dessin représentant une feuille morte avec un trou et une larme sortant de celui-ci, enfin un petit mot en bas, en guise de signature, disant : Sylviane je t'aime.
 
JLT 06/12
 
 mémoire d'outre tombe
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#Posté le mercredi 03 octobre 2012 09:02

des ports

Les ports.
 
Il y a les aéroports, les gares de trains et celles de cars, et puis, les ports ; vous savez ces endroits où l'on se rend même si l'on ne part pas, si l'on n'attend ni accompagne quelqu'un.
Juste pour voir les gens, des gens, qui arrivent et partent, attendent, accompagnent avec anxiété ou joie.
Va-t-elle revenir, sera-t-elle heureuse de me revoir ?
Et si cela ne nous concerne pas, quel spectacle de voir les autres dont le c½ur se brise, ou alors bat la chamade. Ces bateaux qui prennent leur temps, pour accoster ou s'éloigner à l'horizon ; comme pour nous faire souffrir un peu plus !
Et puis toutes ces grues, celles du port et les autres, qui n'ont de cesse d'aller et venir ; transportant souvenirs et marchandises, sans relâche, jours et nuits, infatigables sur leurs pieds d'acier ou de bois gainés de cuir.
Quel spectacle de les voir par une nuit de brouillard, sans pouvoir savoir jusqu'où elles montent. Accompagnées d'une musique telle Melody Nelson, on a envie de danser sur ces pavés humides, mouillés, peut-être par les larmes de ceux qui ne sont pas revenus ...
Ou celles de ceux qui attendent toujours.
Pour ma part, j'adore aller sur les quais et regarder tout autour, ressentir les odeurs de tous les pays, voir toutes les couleurs ; imaginer des destins improbables, des histoires fantastiques ; et si moi aussi je partais pour ne plus revenir. Vers un de ces pays lointains, dont on ne connaît ni la longitude, ni la latitude, alors, j'entends cette chanson de Aznavour.
Peut-être qu'ailleurs .... !  des ports
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#Posté le mercredi 30 mai 2012 12:15

lettre à vincent VG

 
Lettre à vincent VG
 lettre à vincent VGlettre à vincent VG
J'ai lu et relu tes lettres à ton frère théo, que de tristesse, qu'elle souffrance.
Tu lui demande de l'argent, alors que maintenant tu serais richissime.
Et cette oreille coupée, pourquoi ?
Quand j'étais petit, j'ai découvert tes tableaux et dessins, puis un jour j'ai déjeuné avec ma grand-mère à ton hôtel à Auvers sur oise , après un repas pour touristes moyens nnous somme montés voir ta chambre, minuscule, avec ce lit en ferraille, cette chaise et ce petit bureau.
 
Comme tu a du être malheureux, enfin nous sommes allés voir l'église et ce champ que tu as si bien peint. Ce qui est drôle, si l'on peut dire, c'est que j'avais l'impression d'aller au cimetière, voir quelqu'un de ma famille.
 
Le c½ur gros, nous sommes rentrés à Paris, alors ces modestes dessins sont pour toi, mon compagnon d'infortune, mon ami l'artiste !
 
Jlt 5/12
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#Posté le mardi 15 mai 2012 06:59

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